Paulilles - Cap Oullestreil - Stockage de la dynamite - 1881-1984

 

 

Site de Paulilles - Cap Oullestreil en arrière-plan - Vers 1960

 

Au printemps de 1876, alors que la dynamiterie de Paulilles est remise en exploitation, Xavier Bender, directeur, fait édifier deux magasins de stockage de la dynamite. Rapidement toutefois, l’entreprise éprouve le besoin de disposer de nouveaux espaces pour son entreposage : avec la création d’une seconde dynamiterie sur le site, les stocks de dynamite s’accumulent en effet, malgré un mode de fabrication fixé à la commande. Le problème résulte alors de la lenteur des livraisons, car seuls sont autorisés les transports de dynamite par voie de terre et par voie d’eau, cette circulation étant encore interdite par chemin de fer. Se pose dès lors la question de la gestion de ces stocks de nature particulière, dont la durée doit être limitée dans le temps et l’emplacement situé à l’écart des ateliers de fabrication.

Au sud du site industriel de Paulilles figure le cap de l’Oullestreil, presqu’île ouverte sur la mer et dont l’extrémité est surmontée d’un fort en cours de déclassement et d’une batterie militaire. En 1878, la société en négocie la location auprès du ministère de la guerre, avant son acquisition définitive en 1889. Des dépôts de dynamite y sont édifiés, l’occupation de cette partie du site culminant dans les années 1920, le fort déclassé servant de maison de gardien. A la fermeture du site industriel en 1984, les dépôts sont décontaminés par brûlage volontaire, tandis que le bâtiment militaire demeure à l’écart de la procédure de décontamination.

(à suivre)